Pencak Silat (prononcer « penchak ») est un mot composé dont les 2 éléments ont la même signification (combat/art de combattre) , et sont parties intégrantes de la culture des peuples de la région Nusantara, berceau des peuples de race malaise: Indonésie, Malaisie, Singapour et Brunei Darussalam. Pencak est utilisé à Java, Madura et Bali, alors que Silat est utilisé dans les autres parties de l’Indonésie ainsi qu’en Malaisie. La combinaison de Pencak et de Silat a été faite la première fois en 1948 lors de la création de la première fédération nationale, la fédération indonésienne de Pencak Silat : l’Ikatan Pencak Silat Indonesia (IPSI). Pencak Silat est depuis le terme officiel pour désigner l’art de combat des peuples Malais.
LES ORIGINES DU PENCAK SILAT Depuis toujours l’homme a recherché comment se défendre : face aux animaux d’une part, aux autres hommes d’autre part. Les premières formes de Pencak Silat existent donc depuis que l’homme a eu besoin de se défendre, l’évolution des techniques a suivi celle de l’homme : • Les formes ont pu s’inspirer de techniques utilisées instinctivement par certains animaux. L’homme a su adapter ces techniques à sa propre anatomie • D’instinctives, les formes ont progressé vers des techniques réfléchies, à mesure qu’évoluaient les facultés de réflexion de l’homme ainsi que sa prise de conscience des multiples possibilités offertes par son corps • L’intérêt d’une défense collective a poussé les plus experts à réfléchir sur les moyens d’enseigner les techniques aux autres membres de leur entourage. La codification des postures, déplacements, coups et blocages a permis une première approche de l’enseignement des techniques propres à la famille, au village ou au clan. • Ces techniques se sont peu à peu diffusées et mélangées aux autres techniques, aidées en cela par les multiples migrations et invasions, ainsi que par les mouvements de population résultants du commerce des épices • De la rivalité des clans et des villages en a découlé une réflexion plus approfondie de l’enseignement des techniques de défense, d’où l’émergence des différents styles
LE BUT DU PENCAK SILAT Les techniques sont utilisées de façon responsable dans le seul but de se défendre contre tout ce qui pourrait porter atteinte à notre intégrité. Les agressions peuvent être de tout ordre : physiques et psychiques. L’entraînement en Pencak Silat permet d’apprendre à connaître et exploiter toutes les possibilités offertes par notre corps, dans le but de se défendre. La connaissance de notre corps et de ses possibilités permet en outre d’accéder à un certain état de sérénité et de lucidité : le contrôle de la peur et du stress permet de gérer au mieux certaines situations de conflit.
1. Le symbolisme du Perisai Diri
L'emblème du Silat Perisai Diri : Une silhouette blanche sans traits apparents et portant un uniforme blanc, les mains se rejoignant en "Bunga sepasang" assis sur un lotus de cinq pétales sous laquelle se situe une bannière blanche avec pour inscription Perisai Diri. Le tout dans une "fleur" à trois petales rouges bordés d'or.
Chaque composant est symbolique et représente : - La personne sans visage tout en blanc: La pureté et le fait de garder son but/objectif. - Les mains en Bunga Sepasang: Etre loyal et préserver de bon idéaux - La fleur de lotus à cinq pétales: Avoir et développer des objectifs nobles - La bannière blanche avec écrit Perisai Diri: Développer la pratique du Perisai Diri et faire en sorte qu'il se perpétue. - La fleur à trois pétales : 1. des objectifs noble/un esprit saint 2. la vie/l'âme 3. la puissance/la servitude - les couleurs rouges et blanches : la descendance et les relations avec ses parents La structure de l'organisation KELATNAS PD ( Keluuarga Silat Nasional Indonesia Perisai Diri) est basée sur le rassemblement, la communauté - donner et recevoir- entre les pratiquants. Toutes ces qualités ont permises au Silat Perisai Diri de se développer et devenir fort comme cela peut s'appliquer au peuple indonésien lui-même.
2. L'histoire Le fondateur fut Raden Mas Soebandiman Dirdjoatmodjo,aussi appelé Pak Dirdjo ou Pak De par les pratiquants, naquit le huit Janvier 1913 à Jogyakarta. Son père était Raden Mas Pakoe Soedirdjo of the Pakoe Alam family. L'histoire du Perisai Diri et de sa fraternité ne peuvent pas être séparés de leur fondateur ou Gardien Pak Dirdjo. KELATNAS PD fut officiellement crée le 2 Juillet 1955 à Surabaya.
Pak Dirdjo maîtrisait le Silat à l'âge de neuf ans et son incroyable talent fit de lui le meilleur élève dans le Palais (Keraton) Pakoe alaman. Un maitre de Silat venait en effet enseigner régulièrement au palais. Mais du fait de son jeune age Soebandiman n'était pas autorisé à participer aux leçons. De ce fait il les regardait en cachette et allait s'entrainer en dehors du palais avec d'autres enfants du village. C'est ainsi qu'il devint un "petit prof" à l'age de 9 ans. À seize ans, son désir d'apprendre le poussa à quitter le palais; il devint un vagabond ascétique (celui qui mène une vie contemplation et de déni de soi à des fins religieuses) à la recherche d'une plus grande expérience et connaissance du Silat et de la spiritualité. Ses premiers pas le menèrent à Pondok Pesantren Tebuireng à Jombang, Est Java, puis à Semarang après être passé à Solo. Après qu'il eu appris autant qu'il le pouvait à semarang, il parti pour Pondok Randu Gunting pres de Semarang. Tous les Silat qu'il apprit, furent enseignés entre autre par Bapak Hasan Basri à Jombang, Bapak Sayit Saab à Surakarta, Bapak Soegito à Semarang (Silat Setia Suadara). Il parti à nouveau et passa à Kunigan puis à Cirebon pour chercher un autre maitre. Avec une volonté à toute épreuve, une curiosité sans limite du monde qu'il l'entourait, et la conviction d'être choisi pour consacrer sa vie à l'etude de l'art du Pencak Silat, il continua ses pérégrinations à la recherche d'autres maitres dans les régions de l'ouest de Java. A ce moment là, Soebandiman avait déjà etudié les arts martiaux de douze maitres ou Pendekars. Il lui manquait cependant encore quelque chose. Durant cette période de doute il voyagea dans la région de Banyumas ou il travailla à consolider les différentes influences et enseignements des styles de Silat qu'il avait appris, de manière à identifier l'essence même des techniques martiales et les combiner dans une forme encore plus pratique, même s'il pensait déjà qu'il y avait des deficiences dans les arts martiaux traditionnels en terme de vitesse, d'efficacité et de simplicité de mouvement. Là il ouvrit sa première école de Silat, appelée, EKO KALBU (EKO). Peu de temps après, il réalisa qu'il y avait un autre maitre duquel il pouvait encore apprendre et qui s'avéra essentiel dans sa quète de connaissance des arts martiaux. A Banyumas Parakan il a rencontra YAP KIE SAN, un chinois de Shaolin qui fut être son dernier maître. Yap Kie San était lui même un maitre de Kung Fu respecté et Pak Dirdjo appris 14 ans à ses cotés. Pak Dirdjo fut son meilleur élève et quand il a termina son apprentissage Yap Kie San lui remis une épée très puissante et très aiguisée comme symbole de leur relation spirituelle.
Dans le domaine spirituel, le maitre qu'il respecta le plus fut son grand père Jogosurasmo. Apres une formation très poussée jusqu'à etre tenté par les esprits, il passa avec succès sa pratique de l'ascétisme et reçu "la parole de Dieu".
Quand il senti qu'il avait acquis suffisamment de connaissances de Silat et de spiritualité, il se rendit auprès de son père au palais de Jogyakarta. Dans le palais, son oncle, Ki Hadjar Dewentoro lui demanda alors d'enseigner le Silat. Vers 1947 - 1948, il fut nommé pour travailler au ministère de l'Éducation et de la Culture dans la section Silat . Là, il a eu l'opportunité de communiquer avec tous les autres Pendekar (maitres) de différents styles de Silat, dont les styles Minangkabau, Cimande, et Betawi . Ainsi, des connaissances qu'il avait et de celles qu'il acquit auprès des autres maitres de Silat, il fit à nouveau une syntèse dans le but cette fois ci d'enseigner un système prévenant des blessures, préservant des mouvements naturels pour la morphologie du corps humain, comme l'efficacité et l'aspect pratique . Il l'appela "Silat Perisai Diri". Il ne l'appela pas Pencak Silat Perisai Diri parce les mouvements qui se rapportent au Pencak (art/artistiques) sont plus pour les cérémonies, les démonstrations, la tradition folklorique alors que le concept Silat est plus représentatif du combat et du self défense. Il pensait alors que les mouvements de Pencak étaient inutiles .
KELATNAS Perisai Diri est basé sur le concept selon lequel le pratiquant de Silat doit savoir utiliser la vitesse ( en plus de la force et la précision) dans ses mouvements. Ce qui veut dire qu'il doit pouvoir faire des séries de mouvements/techniques en un minimum de temps ( deux mouvements en une seconde). Pak Dirdjo aussi changea la manière d'enseigner le Silat. Le JURUS ( série de mouvement d'attaque, d'esquive et de positions, de gardes) , le plus populaire type de pratique pour deux partenaires ne sont généralement pas enseignées tout de suite à un débutant. Les étudiants ne sont pas autorisés à changer ce que l'instructeur leur dit de faire - ils doivent toujours suivre les instructions de leur professeur. Dans cette méthode de Serang Hindar, développé par Dirdjo Pak, d'emblée les pratiquants sont formés à l'attaque et l'esquive quelque soient leur position, distance et la situation. L'aspect positif et particulier de cette méthode est qu'il est difficile pour les étudiants de se toucher et il y a donc peu de chances de se blesser.
Cette méthode du Perisai Diri est très populaire et se retrouve dans notre devise "PANDAI SILAT TANPA CEDERA" ( Un Silat efficace sans blessure). En 1970, il parti à la retraite mais garda des fonctions de conseiller IPSI ( Fédération Indonesienne de Pencak Silat) pour la région de l'Est de Java, et "sesepuh P.B. IPSI à Jakarta.
Aujourd'hui KELATNAS Perisai Arts s'est propagée dans la plupart des villes en Indonésie et à l'étranger. Cependant, il existe un seul livre publié mondialement. C'est un livre écrit par l'américain Don Draeger et F Quintin Chambers, contenant l'introduction de techniques de Serang Hindar ( attaque/esquive) et de Self Défense. L'édition de 1976 fut vendu très rapidement. Pak Dirdjo n'écrivit que trois livres et ils sont pour la famille/fraternité des pratiquants de niveau ceinture rouge et ne comportent que peu de détails. Ces ouvrages contiennent les techniques originales de Jurus Kuntul, héron, Garuda, aigle et Harimau, tigre. Il décéda à l'aube du 9 Mai 1983 à Surabaya laissant derrière lui un immense héritage de connaissance, dont une partie à chacun de ses maitres et disciples de manière à cette connaissance ne soit pas détenue par une seule personne et afin qu'ils transmettent ces connaissances en préservant l'esprit de fraternité ( Keluarga). Espérons que ce Silat et la fraternité de Silat Perisai Diri puissent continuer à exister et se développer tout en étant préservés de personnes non responsables qui pourraient nuire à cette organisation.
3.Philosophy of Perisai Diri
"Pandai Silat Tanpa Cedera"
Through Perisai Diri you can achieve effective technique without injury. This makes it ideal for children to learn as there is very little chance of injury. There is not much point to learning a fighting art that harms yourself as well as your opponent. Through the teaching method Serang Hindar, students learn the correct body position or 'pancer' to be, as an enemy attacks. The pancer determines the ability to attack or avoid an opponent.
"Asah, Asih, Asuh"
The principles of training PD are 'Asah, Asih, Asuh'. As a family we must follow these prinicples for the benefit fo PD. Asah is to sharpen, like a sword. Asih is to love each other, with this love there is no bad intentions towards one another. And Asuh is to take care of each other, as to not get harmed by the sharpness of each other.
"Bunga Sepasang"
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